13/12/2009

Résumé de la conférence "L'Entreprise face aux réseaux sociaux"

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La conférence du 8 décembre 2009 sur le thème de "L'Entreprise face aux réseaux sociaux" à cloturer la quatorzième rencontre annuelle du G9+.

C'est avec des invités de prestige comme Tara Hunt alias missrogue, Dominique Cardon et de nombreux acteurs du Web2 que Luc Fayard a du composer en tant qu'animateur de la soirée. Un réel défi de faire s'exprimer une vingtaine de personnes en 2h30 !

Pour commencer, Tara Hunt, auteur du best seller "The Whuffie factor" a fait un excellent exposé sur le concept de l'effet Whuffie qui est une valorisation du capital social,, véritable monnaie d'échange des réseaux sociaux.

Ensuite c'est Dominique Cardon qui a apporté sa vision de socilogue des réseaux sociaux en illustrant ses propos par la restitution de l'enquête Sociogeek.

 

C'est à travers 2 tables rondes que se sont ouverts les débats sur les réseux sociaux dans l'Entreprise.

 

Première table ronde : "Ce que les Entreprises ne peuvent plus ignorer aujourd'hui", avec la participation de Marc de Fouchecour, Stéphanie Dommange, Tara Hunt et Nicolas Vanbremeersch. Une table mirroir permettait de perspective les propos de ces derniers et était composée de Cédric Giorgi, Tarik Lebtahi, Julien Le Nestour, Philippe Pinault.

D'après Marc de Fouchecour, le réseau social dans une Entreprise représente les différentes communautés de pratique (comme des projets par exemple). Donc 7000 communautés de pratique dans une Entreprise donneraient naissance à 7000 réseaux sociaux ! Il est aussi important de comprendre que le Web 2.0 vient "du bas" (de l'individu) et pas "du haut" (du management), le management doit laisser vivre les réseaux sociaux et en faciliter l'usage afin de ne pas brider la créativité. C'est ce qu'illustre Tarik Lebtahi à travers sa création d'un espace d'innovation sociale dans son Entreprise. En fin de compte, le Web 2.0 est une nouvelle façon de travailler en reconnaissant les compétences.

Cet avis est partagé par Stéphanie Dommange qui estime que l'Entreprise a besoin de donner confiance à ses collaborateurs pour leurs compétences et non leur statut. Cette approche bouleverse l'organisation historique hiérarchique par silos pour favoriser et fluidifier la communication entre les communautés de pratique. Les modèles d'organisation évoluent d'un modèle hiérarchique, à un modèle par projet puis par communauté.

Tara Hunt appuie ce point de vue : plus l'Entreprise est ouverte (envers ses clients, ses collaborateurs, ...), plus sa réussite commerciale sera grande.

Quant à Nicolas Vanbremeersch, la définition du réseau social (de quoi on parle ? à qui ? que font les membres ? ...) est essentielle avant tout. Il n'y a pas de bonnes pratiques en la matière : il s'agit plus de méthode artisanale qu'industrielle. Cet avis est partagé par Julien Le Nestoux qui indique qu'il y a autant de typologie de réseaux sociaux que d'Entreprise puisque chacune a sa propre politique.

Pour Cédric Giorgi, l'adoption des réseaux sociaux est à 2 vitesses, plus rapide par les Individus que par les Entreprises. Pour lui, l'adpotion des réseaux sociaux par les Entreprises se fera par les Individus de la génération Y qui entrent avec leur réseaux sociaux. Et les technologies mobiles ne vont faire qu'accélérer ce phénomène.

Enfin Philippe Pinault souligne l'importance du participatif avant le collaboratif, et de la place de l'Homme avant l'outil. Pour lui, les managers d'entreprise doivent être des connecteurs de talents, des créateurs d'opportunité !
C'est pour cela que Tara Hunt trouve absurde la question du ROI des réseaux sociaux en Entreprise puisque quoi qu'il en soit, on parle d'immenses apports de développement du capital social des Individus (matérialisés par des Whuffies). De son point de vue, la frontière professionnel / personnel est très floue.

 

Deuxième table ronde : "L'Entreprise de demain intégrée aux écosystèmes sociaux : vision prospective", avec la participation de Raphaël berger, Jean-Pascal Goninet, Tara Hunt et Alexandre Mallard. La table mirroir était composée de Xavier Aucompte, Christine Balagué, Eric Seulliet, Nina Testut.

5 scenarii ont été proposés aux intervenants et au public :

1. fermeture : 1,8 % (l'Entreprise ne s'ouvre pas aux réseaux sociaux devant un intérêt non démontré et des risques importants)
2. continuité : 21,7 % (développement des résaux sociaux sans fracture)
3. 1984 : 4,8 % (l’Entreprise devient le cœur du système et Big Brother vous surveille)
4. Empowerment : 9 % (les salariés prennent le pouvoir)
5. Entreprise hyper-connectée : 62,7 % (l'Entreprise développe tous les canaux de communication)

L'Entreprise hyper-connectée ressort comme le plus probable. Il rejoint donc les visions de co-création entre les participants de l'Entreprise et ses clients / usagers / partenaires. Il est également le reflet du changement de génération (X à Y) qui va investir massivement les Entreprises avec sa culture personnelle d'hyper-connectivité. L'évolution des comportements des internautes et leurs attentes obligeront l'Entreprise à s'adapter.

 

En synthèse de cette soirée, je pense que la question est plus de savoir comment tirer parti au mieux des réseaux sociaux en les intégrant dans la culture d'Entreprise plutôt que de vouloir en mesurer l'intérêt et la valeur qui semble largement acquise en écoutant les propos visionnaires de Tara (lire "The Whuffie factor", une traduction française est en projet avec l'éditeur Diateino !). Et souvenons nous de l'arrivée de l'informatique en Entreprise, le mail par exemple n'est plus remis en question...

 

Finalement, nous devons aussi cette magnifique soirée à une équipe d'organisation et d'animation du G9+ très efficace et "punchy" coordonnée par Jean-François Vermont et menée par Valentine Ferreol, Isabelle Denervaud et Luc Bretones.
Dans l'ombre des projecteurs, la soirée a aussi été animée par Fix avec ses excellents dessins humoristiques qui ont éclairés plus d'un visage dans cette belle salle de la Maison des Arts et Métiers.

 

06/12/2009

Et pourquoi pas des e-Grèves ?

Les Dirigeants, DRH, et Directeurs de la Communication craignent les réseaux sociaux puisque les salariés peuvent communiquer beaucoup plus facilement des informations confidentielles, d'organisation, de pratiques internes. Néanmoins c'est aussi un formidable endroit où les salariés peuvent s'exprimer librement et où la communication salariés vers dirigeants peut être directe, sans filtre. Ce type de communication est par exemple celle des syndicats qui centralisent, organisent et amplifient la voix des salariés. Ne pourrait il le faire désormais par un réseau social interne ?

Et en poussant le raisonnement un peu plus loin, les mouvement de grèves des salariés ne pourraient ils pas aussi devenir numérique ? La grève traditionnelle deviendrait "has been" face à la e-Grève !

Alors fiction ou future réalité ?

04/12/2009

Gartner recommande de ne plus interdire les réseaux sociaux en Entreprise

Carol Rozwell, vice-présidente de Gartner a dit : « Nous ne pouvons pas empêcher l’utilisation des réseaux sociaux, mais tirer parti de la passion des employés et les sensibiliser sur leurs responsabilités est essentiel ».

Les temps changent car jusqu'alors les réseaux sociaux étaient considérés comme les responsables des pires fuites d’informations et failles de sécurité imaginables, ainsi que comme une source de non productivité.

Les mentalités changent et le "porte-monnaie fragile" actuellement amène à se poser les questions du prix du cloisonnement de l'information. Laisser libre cours aux conversations dans l'Entreprise par les réseaux sociaux et les organiser selon les projets serait une nouvelle forme de management !

Reste donc à sensibiliser les managers sur l'utilisation de ces nouveaux vecteurs de communication qui ne sont plus le seul appanache des directions de la communication et du marketing.

Enfin, il s'agit là d'une excellente nouvelle car le Gartner est très écouté par les grandes entreprises.

07/06/2009

Soignez Votre Identité Numérique

Amis de la toile, surfers et blogger, n’oubliez pas les bons conseils de Luc Bretones :

Article rédigé pour la lettre de l'AIECM (association des ingénieurs de l'ECM).

19/04/2009

Internet devient la norme

Interview de Pierre Kosciusko-Morizet, Président-Fondateur de PriceMinister

réalisée par David Bourgeois, Luc Bretones, Emmanuel Naudin et Eric Vandewalle, Réflexions et Stratégies

10/04/2009

L'avenir de la technologie, c’est « pas de technologie » !

Interview de Christophe Agnus, Co-founder and CEO at Electronic Territories Group

Par Luc Bretones et Emmanuel Naudin, Réflexions & Stratégies.